On pourrait se lancer le défi insensé de les visiter toutes, mais je pense qu'il faudrait rester plus de 8 mois (en fait, plus de deux ans, si on compte une île par jour...). Donc, j'ai été plus raisonnable (snif snif), et j'ai fait avec ce que j'avais, c'est-à-dire que j'ai posé le pied sur quelques unes, à des endroits différents, et que mon palmarès, il faut bien l'avouer, fait pâle figure à côté de la liste interminable de toutes les îles : Bute, Arran, Lewis, Harris, Bernaray, North Huist, Skye, et... j'ai bien peur que la liste s'arrête là, pour l'instant du moins.
Pour atteindre ces îles, plus ou moins reculées (la distance entre Stornoway, la plus grande ville des Hébrides Extérieures, et la côte britannique est facilement deux fois plus longue que celle qui sépare Calais de Douvre), même si parfois on peut utiliser des ponts, comme le fameux pont de Kyle of Lochasch qui permet de rouler jusqu'à Skye (et qui était célèbre pour son péage prohibitif avant que celui-ci ne soit supprimé), il faut généralement renoncé aux méthodes de transports habituelles. Ou vraiment beaucoup aimer les marathons de natation dans l'eau glacée, c'est selon. Heureusement...
The Earth belongs unto the Lord
And all that it contains
Except the Kyles and the Western Isles
And they are all MacBrayne's
Heureusement, il y a Caledonian MacBrayne's ! Fondée en 1851, la compagnie possède 29 ferries et un monopole de fait sur le transport maritime en Ecosse (merci Aidepikiw)... et elle s'avère au moins aussi utilie que Citylink (bus) ou Scotrail (train), tant et si bien que quiconque a un peu bourlingué à travers l'Ecosse ne peut frémir avec nostalgie au passage d'un de ces mastodontes de métal peints en noir et blanc et à la cheminée décorée du blason rouge et or de la compagnie... (comment ça, j'en fais un peu trop?) En plus, les ferries sont sacrément confortables. Que demande le peuple...
Grâce à Caledonian MacBrayne, par exemple, j'ai vu ça :
et aussi ça :
et puis ça :
et ça :
et enfin ça :
(Oui, on pense aux Highlands quand on pense au paysages écossais, mais les Islands sont au moins autant superbement fascinantes : les pâturages de Bute, où, fait rare, on voit paître des vaches noires et blanches (et pô rousses !!), les landes sauvages et désolées qui bordent les magnifiques plages blanches et turquoises des Hébrides extérieurs, les massifs enneigés de Skye, les monolithes d'Arran, et toujours les vagues qui s'écrasent sur les récif ou au pied des falaises)
Mais d'abord:
Les personnages, maintenant. Une (pas si?) fière équipée de six exilés, représentants trois continents ; Bruce & Elmer, Chine, pour l'Asie ; Michael (Indiana, US) & Barbara (Canada) pour l'Amérique, section boréale ; Morgane & moi-même, France, pour l'Europe.
Histoire de préciser la géographie et de définir l'itinéraire :
Tout commence à Ullapool, encore sur le mainland. De là, Ferry I nous conduira à Stornoway sur Lewis en 2h45. Puis, de Stornoway, les bus nous feront traverser l'île de Lewis pour aller admirer les Pierres de Callanish et les collines qui bordent la côte. Ils nous emmèneront plus tard sur Harris, où nos pieds termineront le boulot en nous faisant traverser les paysages lunaires qui nous séparent de Tarbert. Le périple longe ensuite la côte du sud d'Harris pour admirer Luskentyre et les autres plages intouchées de l'îles (qui feraient verdir d'envie les Caraïbes, si si, j'en suis sûre). Finalement, Ferry II nous transporte sur Berneray, tout petit bout d'île balayé par le vent où nous aurions bien passé le reste de nos jours, dans la chaumière blanche à cinq mètres de la plage et avec pour seule voisine une ruine éventrée où les meublex rouillent et grincent tristement. Mais Ferry III ne l'entend pas de cette oreille, et nous capture à Lochmaddy pour nous transférer à Uig, sur Skye, où un car nous attend pour nous ramener en 7h (arg) dans la grisaille, le béton et la vapeur urbaine de Glasgow. Et le retour sur terre... c'est pas facile....
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