samedi 6 octobre 2007

Sky blue sky....


Post noctambule, premier du nom. Il faut bien s'astreindre à un minimum de régularité (ahem). Donc. Il est 1h09 du matin, nous sommes samedi 6 octobre, le vendredi est officiellement révolu et avec lui, la première semaine de cours. Alors... racontons ça.


Premier point, pour l'instant, le plus fatiguant dans les cours, c'est le grimpage d'escaliers et le dévalage de côtes, inévitables du fait de la situation de l'Université, tassée à flanc de colline. Le plus déconcertant, ce n'est pas le contenu des cours, non, c'est le contenant, les innombrables "buildings" aux noms qui se ressemblent (oui, bon, ben c'est des noms d'Ecossais quoi) et la numérotation des salles et des étages, assez ésotériques au premier abord. Là aussi, c'est un corollaire du flanc de colline : selon la porte par laquelle on va entrer dans un des bâtiment, on peut se retrouver au 6e, au 3e ou en dessous du premier étage... Des fois, on a de la chance, on rentre en face des ascenseurs. Des fois, moins, et on se tape tout à pied, avant de faire trois fois le tour de l'étage pour trouver la bonne salle.
Une fois cette épreuve surmontée, les choses se passent généralement plutôt bien. Le pire qui puisse arriver, c'est de tomber sur un prof un peu trop écossais, et de buter sur l'accent qui va avec... il faut avouer que c'est une éventualité assez probable et difficile à éviter, mais, heureusement pour nous pauvres non-autochtones, le powerpoint est là pour nous aider à reconnaître les mots.

Ceci mis à part, rien de bien éreintant pour l'instant. Un cours ici dure entre 50 minutes et 1h, auquel on peut ôter un bon quart d'heure dévolu à la présentation général du cours pour la première leçons. Il y en une petite dizaine par semaine comme ça, à laquelle viendront se greffer deux ou trois heures de tutorials, qui sont en clair les cours en petit groupe pour lesquels on est censés vraiment travailler. Certes, il y a des bibliographies imposantes pour chaque cours, certes il est écrit sur la livret de présentation qu'on est censé consacrer 150h dans le semestre à chaque cours, certes tout ci et certes tout ça. N'empêche que mieux vaut avoir des choses à faire à la bibliothèque pour s'occuper les après-midi où il pleut, et gageons qu'il y en aura (surtout quand on habite juste en face de la bibliothèque).


En attendant, il ne pleut pas - enfin, plus exactement, il ne pleut plus : mercredi, le siel a plu tout ce qu'il pouvait et tout ce qu'il avait ; résultat, il n'a plus rien, et les nuages ont dû s'en aller faire des courses pour se ravitailler un peu (ils étaient tout vidés, et c'est pas étonnant, avec les trombes d'eaux qu'ils ont malencontrueusement laissées tomber l'autre jour). Du coup, il fait BEAU, avec un grand beau soleil sur le grand beau ciel bleu et une douce belle lumière automnale qui vient caresser les fauilles roussisantes des arbres. Pour présenter les choses autrement, il fait un temps qui dit "vient, ne rentre pas chez toi, comment pourrais-tu préférrer 10m2 peint en bleu, quand tu m'as, moi, été indien écossais?". Alors marchons, marchons, et ne citons pas la Marseillaise, s'il vous plaît, c'est absolument hors de propos.
Un coup vers la gauche, un coup vers la droite, un jour vers l'ouest, un jour vers l'est. Les deux sont très bien en tout cas, et très très différents. Forcément. Glasgow est construietes de telle façon qu'on ne peut jamais savoir ce qui va nous attendre au prochain tournant. Imposantes bâtisses victoriennes, pubs peints en noir, vert ou rouge, bâtiments ultra-modernes, terrains vague en travaux, grands espaces verts aérés et remplis d'arbres, immenses serres, maisons cossues alignés dans des rues ombragées, petites boutiques aux étendards de couleurs vives, cathédrale majestueuses entourée d'arbres, vieil hôpital, champs de mausolés plantés en haut d'une colline, avec vu sur les plus belles usines de Glasgow.... Cette ville est un bazar incroyable, un foutoir architectural sans logique apparente, qui change du tout au tout tous les 100m, un patchwork de couleurs, de tailles, de styles. C'est pas forcément toujours beau (même si souvent), mais ça a le mérite de ne pas être ennuyeux, et puis, si on y ajoute le soleil qui brille ou la douceur rosâtre du crépuscule, c'est charmant tout plein.



Conclusion, pour l'instant, pas vraiment de raisons de regretter mon report perpétuel à un lendemain indéfini de mes premiers pas dans la bibliothèque. Même si hum, bon, ben, va bien falloir y aller, un jour ou l'autre, hein.


2 commentaires:

Ellinoä a dit…

Précisons quand même que ce post a été écrit entre 2 et 3h du mat, et non pas à 1h06 comme il est indiqué...
Tu écris tellement bien béa, ça fait trop plaisir un nouveau message. Le temps est effectivement exceptionnel, et même si je sort beaucoup moins que ce que je devrait (ca va venir) et que je me lève beaucoup trop tard pour en profiter vraiment (ca aussi espérons que ça change graduellement), c'est impressionnant! J'irais même jusqu'à dire qu'on n'a pas d'aussi belles journées en France. Ecosse pays de contraste, qui n'y va pas de main morte quel que soit le temps qu'elle nous impose... ("qu'elle?" "qu'il?"...)

En parlant de bibliothèque, je devrais y être depuis 2h déja, donc je vais pas m'attarder sur mon ordi!!

A BIENTOT!

Béatrice a dit…

oui, enfin, il a été commencé à 1h06, puis terminé après une looongue pause ^^