lundi 21 janvier 2008

Retour / Exams

Il est plus que temps... autrement, le terme "retour" deviendra complètement anachronique, puisque cela fait déjà plus d'une semaine que le "retour" est consommé. Mais voilà, le retour, il ne s'est pas fait dans le seul, pur et unique but de retourner. Sinon, je serai sûrement retournée plus tard, parce qu'à Glasgow, en janvier (ou en tout cas ce janvier), il fait pas encore très jour (sunset : 4:28 PM dit le site de la météo, ce qui, je vous l'accorde, est toutefois une nette progression depuis le "3:45 PM" de la mi-décémbre), et surtout, il fait vraiment un temps pourri. Ou plutôt un temps favorable à la pourriture, à la moisissure, et à tout ces jolis phénomènes qui n'aiment rien mieux que l'humidité et l'obsucrité. Ou pour faire bref, le ciel est dépressif, tout gris et pleurnicheur, à tel point que c'en est parfois contagieux. Et les choses sentent la fin... même si de fin pour moi il n'est pas encore franchement question... Trois des occupantes de l'humble appartement 4D (le mien, si vous avez bien suivi depuis le début vous devriez le savoir) s'en vont vers d'autres cieux dans moins d'une semaines, et pour l'instant rien d'autre pour nourrir ses journée que des lambeaux de cours passés qu'il faut ressortir, dépoussiérer, déchiffrer, et empiler dans son crâne de façon plus ou moins étudier, solide et dense, en espérant que l'édifice ne s'écroulera pas avant les deux heures fatales durant lesquelles on devra le reconstruire sur une copie, dans un grand hall enfûmés par le bouillonnement des cerveaux et obscurci par les vapeurs d'encre.

Ben oui, ça s'appelle la session d'examens de janvier, quoi. Et c'est peut être pas universel mais en tout cas ça marche aussi en Ecosse. Quoique les ethnologues les plus fins remarqueront un certains nombre de différences notables.


• Ici, un exam, ça dure deux heures. Peu importe la matière, peu importe l'année, peu importe la forme. Deux heures, pas plus, pas moins. Pas de départ pendant la première demi heure ni pendant le dernier quart d'heure (pourquoi le dernier quart d'heure, mystère). La dissert' en 4h, ça n'existe pas ! De toute façon, les dissert', c'est pour les fin de semestre, et ça se fait à la bibli, en lisant moult bouquins et articles ésotériques, et en plus de 4h.

• Ici, un exam, c'est sans pièges et sans mauvaises surprises. Pas comme en France où il faut toujours (on n'est jamais trop prudent) être préparé au plus vicelard, à la question la plus inattendue ou à la tournure la plus biscornue, ou encore à la résurgence de thèmes disparus des annales depuis qu'on a décidé de conserver les sujets passés pour les mettre sur le marchés. Non, ici tout est tellement transparents que cela rend presque méfiant - inutilement, c'est juste la paranoïa injustifiée qui ressort. En maths, les exercices sont pratiquement les mêmes tous les ans, seuls les chiffres, le nom des fonctions et quelques signes à gauche à droite change, des fois une ou deux questions aussi mais rien de bien significatif. En sciences sociales, le dernier cours du semestre s'appelle "revision session" et consiste à donner aux élèves les thèmes de chacune des questions du sujets... sachant qu'il ne faut en traiter que deux, ce qui a l'inconvénient d'ôter tout son piment au jeu des impasses, qui sont officialisées et aiguillées... Non vraiment, niveau prise de risque, zéro. Angoisse minimale (quoique non nulle pour autant, ce truc doit avoir une asymptote qui traîne quelque part), puisque les surprises (bonnes ou mauvaises) sont exclues d'avances.

• Ici, il ne faut jamais répondre à toutes les questions du sujet. C'est du deux sur dix, deux sur huit, trois sur quatre, trois sur cinq, selon les matière, mais jamais tout! Corollaire, cela implique un difficile choix, qui demande presque plus de réflexion que la réponse à la questions elle-même, puisqu'en bonne étudiante française, j'arrive en ayant préparé plus de sujets que nécessaire (paranoïa injustifiée, ou alors simplement trop de temps pour réviser et envie de diversifier?), et en me préparant à une série de questions à traiter le plus vite possible, sans penser à rien d'autre. Il faut également indiquer sur la première pages les numéros des questions traitée (ce que j'oublie allégrement une fois sur deux...).

• Ici, on ne passe pas son exam tranquillement entre membre d'un même cercle/élève d'un même cours, en tout cas pas forcément. Le grand Assembly Hall est beaucoup trop spacieux pour n'être consacré qu'à un seul groupe d'élève, on le divise donc en deux, en trois, les rangées de tables recevant différents sujets (désolée, non, la place à côté du radiateur là, avec une jolie vue par la fenêtre, c'est pas pour ton sujet, va donc voir ailleurs!). Ca donne parfois des combinaisons intéressantes... par example "research in psychology" vs. "naval architecture", ou l'inévitable constat de la non-parité dans les amphis...

• Ici, on n'écrit pas sur des copies moches, mais dans un cahier agraphé (moche aussi au demeurant) qui a généralement assez de pages pour qu'on n'ait pas besoin de déranges les messieurs-dames qui surveillent sur l'estrade. Par contre, on n'a pas le droit aux belles feuilles de brouillons multicolores pour décorer. Et donc, les Ecossais ne brouillonnent pas, ou alors très peu, quelques gribouillis là où il reste de la place entre les questions sur le sujet.

A part ça, c'est pareil. C'est-à-dire que c'est pas la période la plus passionnante ni épanouissante de l'année.
Et à part ça, il m'en reste un dans trois jours. 'Serait une idée de m'y mettre. Peut-être...

1 commentaire:

Ellinoä a dit…

En tous cas, moi, j'ADORE que ton premier exam ait lieu au "Ass Hall"!!!!