Glasgow, c'est bien. Edimbourg, c'est pas mieux. Mais c'est bien aussi. Bon et y a la tombe d'Adam Smith à Edimbourg. Et même sa maison. Et le Parlement Ecossais! Et Tom, pour couronner le tout. En plus c'est pas loin, même si le train prend son temps. Et puis faut avouer que Glasgôôw devenait un peu bizarre ces derniers temps : au lieu de se contenter de bêtes décorations de Noël, comme tout le monde, les Weegies ont été pris la semaine dernière d'une frénésie électrique, ce qui fait qu'entre vendredi et dimanche, dès que la nuit tombait (c'est-à-dire à partir du milieu de l'après-midi, car d'après le site de la météo, coucher de soleil: 3:57 PM), il y avait des trucs lumineux bizarres un peu partout, du genre des annonces de la mairie qui reconverti les terrains vaugues en jardins médiévaux et s'en vante, ou encore des ampules géantes pendouillant depuis des grues ("oh! a huge lightbulb!", pouvait-on entendre dans la rue).
Donc Glasgôôw c'est bien, mais des fois, il faut faire un break. Dimanche, trahison suprême, je suis donc allée à Edimbourg, parce que je n'avais plus d'excuses, et ce même si "Edinbrhrugh is fucking resort" (dixit Neil McGarvey, professeur de Politics of Modern Scotland de son état, aussi célèbre pour les phrases "Thatcher was a man in drag" et "I'm not pregnant, I don't know a damn thing about maternity services"). Une telle expédition impose un débauchage de Pomme et de Tom, ce qui fut fait, oh merveille d'internet.
Par contre, nous n'eûmes (moi ze sais conjuguer au passé simple, nananère) point le temps de débaucher la limousine rose... Hélàs. Ce fut donc le train, pas tose du tout, avec quelques problèmes de synchronisation dus à:
Donc Glasgôôw c'est bien, mais des fois, il faut faire un break. Dimanche, trahison suprême, je suis donc allée à Edimbourg, parce que je n'avais plus d'excuses, et ce même si "Edinbrhrugh is fucking resort" (dixit Neil McGarvey, professeur de Politics of Modern Scotland de son état, aussi célèbre pour les phrases "Thatcher was a man in drag" et "I'm not pregnant, I don't know a damn thing about maternity services"). Une telle expédition impose un débauchage de Pomme et de Tom, ce qui fut fait, oh merveille d'internet.
Par contre, nous n'eûmes (moi ze sais conjuguer au passé simple, nananère) point le temps de débaucher la limousine rose... Hélàs. Ce fut donc le train, pas tose du tout, avec quelques problèmes de synchronisation dus à:
- la manie des bus stirlingiens à faire la grasse mat' le dimanche, comme le métro weegie quoi.
- un téléphone portable bloqué
- un oubli de consulter ses mails, compréhensible après un réveil autrement plus matinal que celui des bus stirlingiens
Fort heureusement, deux téléphones portables n'étaient pas bloqués et cela suffit à régler le problème. Grâce à eux, ce sera contrairement à ce qui était prévu le Tom que je retrouverai à la gare avant la Pomme. Un Tom qu'un vilain devoir de physique harcèle sans parvenir à l'empêcher de s'endormir dessus... Donc Tom a fuit la vilaine physique, et le voici à mes côtés en train de marcher à travers les froides rues d'Edinburgh (prononcez : É-di-n'-bhurrghugrtra, ou quelque chose d'approchant). Bon, depuis un peu plus d'un an que je les avait arpentées pour la dernière fois, ces rues, elles n'ont pas beaucoup changé, c'est pas très surprenant (surtout pour des rues d'Edimbourg, parce que d'abord, Edimbourg c'est rien qu'une ville musée toute figée, contrairement à sa soeur de l'ouest qui elle ne cesse de se réinventer, nananère, et non je n'ai pas été endoctrinée par le conseil municipal de Glasgow). Par contre la température a changé, la lumière aussi, et une fêtes forraine s'est plantée sous l'abominable monument à Walter Scott qui complexerait même le plus extrêmistes des neo-emo-goth écrivant dans sa cave des chansons sombres sur des hobbits au coeur brisé en y greffant de long solo épiques. Tom me fera d'ailleurs remarquer que la proximité des manèges et de l'horreur architecturale su-mentionnée (pas ravalée depuis des siècles pour ne rien arranger) est assez dissuasive... Il y a de quoi faire de la bouillie d'Edimbourgeois en bas-âge, là... hmm charmant charmant.
Après une heure de marche le long de Cockburn Street, Royal Mile, et du marché de Noël allemand (oui, oui, je maintiens qu'il était allemand, Camille), retour à Waverley Station pour récupérer la Pomme, bien arrivée et immanquable dans son sweat-shirt Stirling University vert pomme (comme il se doit), son manteau prune et ses cheveux rouges. Retrouvailles émus, pour la première fois depuis loooooooooooooooooooooongtemps, nous nous retrouvons plus de deux scubiens réunis. *petite minute de silence, séquence émotions, je vous prix. ce fut beau*
On est scubien ou on l'est pas, mais quand on l'a été on le reste ; le premier sujet de conversation, comme il se doit, aura été la dernière journée de déprime (jamais bien vieille ahem) et la dernière nuit plus épuisante que reposante, même si nous convenons tous qu'en Ecosse, à la fac, ils foutent rien. Et les scubiens vont manger, parce qu'il est 13h30, quand même (mais pas au RU, parce qu'il y en a pas à Edimbourg). Repas marquant s'il en est, comme le prouve cet inventaire non exhaustif des points mémorables :
- La découverte du nid du Tom, qui n'est pas bien différent du nid bactérien ou du nid pommien, sauf qu'ici c'est le vert pâle qui a été choisi pour recouvrir les murs
- La découverte de l'existence d'écossais associaux (malgré la législation en vigueur pour lutter contre l'"anti-social behaviour"), dont le Tom ne connait même pas le prénom, et à peine le visage
- Le rappel par Camille du fait que, paraît-il (c'est le docteur McNamara qui l'a dit dans Nip/Tuck - une dépèche en provenance d'Adèle vient de me faire savoir que ce n'était en fait pas le docteur McNamara qui l'avait dit, mais le docteur Troy. Mea culpa.), le jus d'ananas rend le sperme sucré, ce qui est un renseignement d'une utilité indéniable
- La découverte du fait que les légumes congelés, ça se fait cuire directement dans la poêle, et pas en les faisant passer au micro-onde avant
- La découverte des véritables origines de Tom, que je ne détaillerai pas plus que Camille dans son blog, de crainte de perturber les âmes sensibles, et aussi de m'embrouiller dans mes explications.
- Les retrouvailles émues avec le Boursin (mais pas le vin, ni le vrai pain)
- La preuve du fait qu'on peut être écolo et manger des raisins sans pépins.
Sur ces entrefaites, le trio scubien s'en va au musée, tombe né à né avec Dolly, qui tourne en rond dans sa cage en verre. Comme c'est un musée écossais, c'est le bazar et il y a de tout et de n'importe quoi (et pas uniquement un mouton cloné empaillé), mais le Tom n'a ni le temps ni l'envie de revisiter en entier un musée qu'il connaît par coeur, et nous emmène au dernier étage admirer la vue sur Ed' (faut s'arrêter là, c'est mieux en gardant juste la partie prononçable). Les cieux sont tout clairs et transparents, la lumière est froide sèche, et le panorama est beaucoup moins rouge et, il faut l'avouer, beaucoup plus élégant que celui qu'on a de la même hauteur à Glasgôôw. Y a même la mer au fond!

Ensuite, le Tom, qui prend son rôle de guide très au sérieux, nous oriente à travers le quartier de l'université (reconnaissable aux nombreuses plaques vertes... euh, non, bleue qui signalel'appartenance des bâtiments à l'institution), jusqu'au grand parc des Meadows, où nous ne trouvons rien de mieux à faire que de rencontrer une ancienne collègue de Sciences Po, en stage à Londres et en week end en Ecosse. Flash, retour chez Machtou en cours sur l'Union Européeenne, le vendredi à 20h, le débit du prof qui rend la prise de notes sportive, les plans en deux parties-deux sous-parties-avec des points de suspension dans les titres, la Commission, JLB, VGE, CEE, TCE!.... tout cela nous manque-t-il vraiment? (eh bé oui)
Retour au château, séance photo sur l'esplanade au crépuscule (cf. le blog de Camille pour les photos...), adieux à Tom que sa migraine attire incompréhensiblement vers son devoir de physique (et, hum, vers son lit aussi peut-être). Une crêpe au Nutella au prix prohibitif servie par un écossais francophone dans un marché de Noël allemand, une looooooongue discussion bactério-pommesque dans le froid de la nuit écossaise, un bagel dans la gare, poursuite de la looooooooongue discussion dans le froid un peu moins glacial de la gare : il y en a deux qui avaient besoin de réconfort avant de s'en retourner chacune dans ses 9m2 de chambre...
Vous constaterez (et excuserez je l'espère) l'absence flagrante de photo digne de ce nom, la faute à mes piles d'appareil photo qui ne marche pas, et à ma flemme légendaire de sortir l'appareil du cas et de m'arrêter le temps de cadrer et d'attendre que le petit oiseau soit sorti (ce qui prend d'autant plus longtemps qu'il fait frrroid dehors).
Nouvelle sans intérêt du jour : au bout de deux mois à écouter mes profs parler dans leur patois local, je pense désormais avec l'accent écossais en sortant de cours. Cette histoire va mal finir, je le sens.
Ensuite, le Tom, qui prend son rôle de guide très au sérieux, nous oriente à travers le quartier de l'université (reconnaissable aux nombreuses plaques vertes... euh, non, bleue qui signalel'appartenance des bâtiments à l'institution), jusqu'au grand parc des Meadows, où nous ne trouvons rien de mieux à faire que de rencontrer une ancienne collègue de Sciences Po, en stage à Londres et en week end en Ecosse. Flash, retour chez Machtou en cours sur l'Union Européeenne, le vendredi à 20h, le débit du prof qui rend la prise de notes sportive, les plans en deux parties-deux sous-parties-avec des points de suspension dans les titres, la Commission, JLB, VGE, CEE, TCE!.... tout cela nous manque-t-il vraiment? (eh bé oui)
Retour au château, séance photo sur l'esplanade au crépuscule (cf. le blog de Camille pour les photos...), adieux à Tom que sa migraine attire incompréhensiblement vers son devoir de physique (et, hum, vers son lit aussi peut-être). Une crêpe au Nutella au prix prohibitif servie par un écossais francophone dans un marché de Noël allemand, une looooooongue discussion bactério-pommesque dans le froid de la nuit écossaise, un bagel dans la gare, poursuite de la looooooooongue discussion dans le froid un peu moins glacial de la gare : il y en a deux qui avaient besoin de réconfort avant de s'en retourner chacune dans ses 9m2 de chambre...
Vous constaterez (et excuserez je l'espère) l'absence flagrante de photo digne de ce nom, la faute à mes piles d'appareil photo qui ne marche pas, et à ma flemme légendaire de sortir l'appareil du cas et de m'arrêter le temps de cadrer et d'attendre que le petit oiseau soit sorti (ce qui prend d'autant plus longtemps qu'il fait frrroid dehors).
Nouvelle sans intérêt du jour : au bout de deux mois à écouter mes profs parler dans leur patois local, je pense désormais avec l'accent écossais en sortant de cours. Cette histoire va mal finir, je le sens.