Bien. Sixième jour à Glasgow, il est plus que temps de commencer cette chose, avant qu'il y ait trop de choses à raconter pour que cela puisse y tenir. Donc, sixième jour dans la contrée du grand Robert Burns, que je ne manque pas de saluer à chaque fois que je passe devant sa statue sur George Square (c'est-à-dire, souvent - aujourd'hui d'ailleurs le pauvre monsieur était importuné par des camions et des stands estampillés "Ratatouille", et ça n'avait pas l'air de le réjouir). Les pigeons en tout cas ne l'épargnent guère plus que le pauvre Diderot du boulevard Saint Germain : à George Square ou à Saint Germain, les écrivains statufiés des grandes villes sont apparemment condamnés à porter la perruque blanche - c'était bien la peine de passer à la postérité. Le bon vieux Robert en peut même pas se consoler en invoquant l'originalité, parce que l'originalité en terme de couvre-chef, à Glasgow, c'est déjà pris par Wellington (domicilié sur St Vincent Square, la place d'à côté), qui, fort avisé, a décidé une nuit que, pour se protéger des pluies de fientes, il porterait désormais un cône d'autoroute (enfin, un machin conique à rayures rouges et blanches). Robert a donc toutes les raisons d'être triste, et du coup, on ne l'entend pas chanter Auld Lang Syne en choeur avec ses colocataires (ils sont beaucoup, les statufiés de George Square).

De temps en temps passe une mystérieuse limousine rose bonbon, qui dépose un groupe d'enfants devant l'imposante bâtisse qui trône sur la place, et qu'on a tout le temps d'admirer en attendant que le feu pour les voitures passe au rouge, ou que celui pour les piétons passe au vert, ou qu'il se passe quelque chose qui permette de traverser la rue sans (trop) de danger. Car oui, traverser les rues en Ecosse est un art difficile, que l'on ne maîtrise pas en dix minutes ni même en six jours, d'ailleurs. Au traversage de rues s'ajoute l'escaladage de collines et d'escaliers, car Glasgow n'est, hélàs ou heureusement, c'est selon, pas une ville plate - ah mais alors, pas du tout! Et on s'en rend tout particulièrement compte quand on habite en haut d'une colline, au troisième étage qui plus est. Alors, oui, Glasgow est une ville d'aventuriers, peuplée d'autochtones à l'accent improbable, que certains (présentement, les freshers de 17-18 ans, amateurs de bière et de sorties nocturnes) s'évertuent à faire entendre à la ronde (fierté nationale, quand tu nous tient) après l'avoir savamment imbibé d'alcool - de préférence la nuit, pour imiter les loups, sauf que les loups ne roulent pas les r de leur bière.
Ceci dit, on a beau dire, si les racontards sur l'accent et l'alcool sont, il faut le reconnaître, assez véridiques, tout ce qu'on raconte sur Glasgow n'a pas cette chance : Glasgow n'est pas une ville moche, et Glasgow n'est pas (encore) une ville humide. Il n'y fait même pas si gris que ça (enfin, au moment où j'écris ces lignes, si, mais c'est bien la première fois en trois jours), il n'y pleut (pour l'instant) pas tant que ça, et le temps est de toute façon tellement capricieux que si nuages il y a, on est parfaitement en droit d'espérer qu'ils se crapahutent aux antipodes en un quart d'heure. C'est d'ailleurs souvent ce qu'ils font, peut-être parce qu'ils en ont marre de Glasgow, même si je le répète Glasgow n'est pas moche. Glasgow est un foutoir de bâtiments de toutes les tailles, de toutes les formes, de tous les âges et de toutes les couleurs (avec une forte dominante grise et rouge), amoncellés entre des grandes artères rectiligne dans le centre, moins alignés quand on se dirige vers la périphérie. Un peu comme le temps, le paysage a une forte inclinaison à changer du tout au tout en quelques minutes, une rue un peu glauque remplie de bazars et de "pound store" peut donc déboucher sur une tour en pierre grise abritant une horloge bleue et or, à côté du marché couvert et d'un des trois soi-disant "plus vieux pubs de Glasgow". L'affluence elle aussi varie fortement : de la foule du milieu d'après-midi, on passe vite au vide du début de soirée, le temps pour chacun de rentre chez soi s'installer devant un repas, avant d'aller s'abriter dans un des nombreux pubs qui bordent les rues...

De temps en temps passe une mystérieuse limousine rose bonbon, qui dépose un groupe d'enfants devant l'imposante bâtisse qui trône sur la place, et qu'on a tout le temps d'admirer en attendant que le feu pour les voitures passe au rouge, ou que celui pour les piétons passe au vert, ou qu'il se passe quelque chose qui permette de traverser la rue sans (trop) de danger. Car oui, traverser les rues en Ecosse est un art difficile, que l'on ne maîtrise pas en dix minutes ni même en six jours, d'ailleurs. Au traversage de rues s'ajoute l'escaladage de collines et d'escaliers, car Glasgow n'est, hélàs ou heureusement, c'est selon, pas une ville plate - ah mais alors, pas du tout! Et on s'en rend tout particulièrement compte quand on habite en haut d'une colline, au troisième étage qui plus est. Alors, oui, Glasgow est une ville d'aventuriers, peuplée d'autochtones à l'accent improbable, que certains (présentement, les freshers de 17-18 ans, amateurs de bière et de sorties nocturnes) s'évertuent à faire entendre à la ronde (fierté nationale, quand tu nous tient) après l'avoir savamment imbibé d'alcool - de préférence la nuit, pour imiter les loups, sauf que les loups ne roulent pas les r de leur bière.
Ceci dit, on a beau dire, si les racontards sur l'accent et l'alcool sont, il faut le reconnaître, assez véridiques, tout ce qu'on raconte sur Glasgow n'a pas cette chance : Glasgow n'est pas une ville moche, et Glasgow n'est pas (encore) une ville humide. Il n'y fait même pas si gris que ça (enfin, au moment où j'écris ces lignes, si, mais c'est bien la première fois en trois jours), il n'y pleut (pour l'instant) pas tant que ça, et le temps est de toute façon tellement capricieux que si nuages il y a, on est parfaitement en droit d'espérer qu'ils se crapahutent aux antipodes en un quart d'heure. C'est d'ailleurs souvent ce qu'ils font, peut-être parce qu'ils en ont marre de Glasgow, même si je le répète Glasgow n'est pas moche. Glasgow est un foutoir de bâtiments de toutes les tailles, de toutes les formes, de tous les âges et de toutes les couleurs (avec une forte dominante grise et rouge), amoncellés entre des grandes artères rectiligne dans le centre, moins alignés quand on se dirige vers la périphérie. Un peu comme le temps, le paysage a une forte inclinaison à changer du tout au tout en quelques minutes, une rue un peu glauque remplie de bazars et de "pound store" peut donc déboucher sur une tour en pierre grise abritant une horloge bleue et or, à côté du marché couvert et d'un des trois soi-disant "plus vieux pubs de Glasgow". L'affluence elle aussi varie fortement : de la foule du milieu d'après-midi, on passe vite au vide du début de soirée, le temps pour chacun de rentre chez soi s'installer devant un repas, avant d'aller s'abriter dans un des nombreux pubs qui bordent les rues...
2 commentaires:
hiiii je reconnais un peu *joie*
je suis contente que tu t'y sois mise ma tite 'térie...
Bonjour, bonjour!!
Quel blog passionant!
En fait je l'ai trouvé à force de chercher des infos sur l'écosse...
J'aimerais partir y étudier l'an prochain, et glasgow me tentait beaucoup!
Mais je me demandais dans quel cadre es tu partis là bas? Erasmus? Et quelles études faisaient tu?
ça m'intéresse vraiment car j'essaie d'envisager toute les solutions possibles pour finir mes études à l'étranger donc j'espère que tu auras mon message et que tu pourras y répondre via mon adresse email...si possible!
merci d'avance, et à bientôt peut être!
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